Hitza hitz, le Président des riches respecte sa parole et s’acharne à détruire les acquis sociaux. Il est vrai que “ça coûte un pognon de dingue”. Pour le reste, aucun respect de la parole donnée.

L’un des principaux engagements du candidat Macron était de “moraliser et responsabiliser la vie publique” dans le but d’un “renouveau démocratique”. Force est de constater que LREM n’a pas brillé par sa probité : mises en examen de députés, mensonges actuels dans l’“affaire Benalla”, les méthodes du passé demeurent. Sans la presse, cette affaire d’Etat, qui met en cause le Président lui-même, n’aurait pas été révélée. Du “nous exigerons des comptes” asséné lors de sa campagne à son invective récente “qu’ils viennent me chercher” –immature et ridicule compte tenu de son immunité présidentielle– Emmanuel Macron s’est dédit.

Concernant l’accueil des réfugiés, l’immoralité présidentielle est cinglante. Hier, candidat, il voulait “offrir l’asile à ceux qui sont persécutés et demandent sa protection”. Aujourd’hui, il maintient son soutien à son ministre de l’Intérieur Collomb, qui a franchi à plusieurs reprises la ligne rouge de l’inhumanité et son assemblée nationale a adopté l’infâme loi asile-immigration.

En matière d’écologie, la discordance entre les discours et les actes de LREM est prodigieuse. Sentant une opportunité politique, le Président Macron a nommé Nicolas Hulot ministre, caution verte d’un gouvernement qui ne l’est pas, et a l’insolence de se poser en la matière en leader sur la scène internationale. Ainsi, il affirmait en début de mandat que “le changement climatique est le grand défi de notre temps”, juste après avoir lancé au monde entier le fameux “Make our planet great again”. Loin de ces belles paroles, les actes de LREM sont au mieux insuffisants, au pire, relèvent d’une inaction criminelle : maintien du nucléaire, interdiction limitée du glyphosate, loi au rabais sur la fin de l’exploitation des hydrocarbures, désillusion des états généraux de l’alimentation, soutien aux accords de libre-échange… Cette liste non exhaustive démontre l’absence totale de conscience de l’essentiel, à l’heure du bouleversement climatique et de la première extinction de masse des espèces due aux humains. De ce constat découle l’impérieuse nécessité de voter pour un parti qui place l’écologie au centre de toutes les décisions politiques (Europe Ecologie Les Verts !). Pas d’écologie sans écologistes.

Lors des élections européennes de mai 2019, Emmanuel Macron, une nouvelle fois, se fera le chantre de la modernité. Nous souhaitons mettre un terme à cette imposture. L’Europe qu’il prône est la continuité de l’actuelle, alliance des libéraux et des technocrates, celle qui génère des inégalités au profit de quelques intérêts privés et conduit à des replis nationalistes. La seule voie possible, résiliente, prônant une Europe qui élève, solidaire, sociale, fédéraliste, celle des peuples, sera portée par les écologistes. Loin de l’illusion du renouveau et des chimères d’un nouveau monde.