Diminuer la vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes nationales et les départementales, permet de diminuer la distance d'arrêt d'environ 15 mètres.

Mais la vitesse est-elle la seule composante de l'accident ?

La réponse est non ; c'est une accumulation de facteurs comme l'utilisation du portable, l'alcoolémie, la drogue, le non-port de la ceinture et le non respect des règles qui l'aggrave.

La formation des nouveaux conducteurs est davantage axée sur le comportement à adopter, avec une conduite écologique, économique, souple, basée sur l'analyse de la situation que sur le respect de la réglementation et des limitations de vitesse.

Les personnes qui repassent leur permis de conduire, après sanction ou par l'obtention d'un permis différent, nous rapportent que leur apprentissage les a fait changer de comportement et voient la route différemment.

Il semblerait donc utile de mettre en place des formations post-permis régulières après l'obtention du permis de conduire, qui pour certains datent de plus de 30 ans.

L'évolution de la circulation, de la signalisation, de la conduite, des technologies, de l'éco-conduite fait que l'apprentissage initial est désuet pour beaucoup d'entre nous. Allons donc plutôt vers de la prévention. Une explication claire sur les comportements à adopter est plus constructive que des sanctions.

Qui connait sa vitesse en mètre/seconde et la distance totale avant l'arrêt du véhicule ? Pourtant les lois physiques font partie intégrante de la conduite. Ce sont les bases pour connaître les distances de sécurité. Il est aisé de calculer la distance parcourue pendant le temps de réaction (environ 1 seconde), il suffit de multiplier par trois le chiffre des dizaines des km/h (9 pour 90km/h&hairSpace;x&hairSpace;3&hairSpace;= 27 m/s) et pour la distance d'arrêt, mettre au carré ce même chiffre (9&hairSpace;x&hairSpace;9&hairSpace;=&hairSpace;81m). Donc si ma visibilité est inférieure à 80 mètres, il est dangereux de rouler au maximum, je me mets et je mets les autres en danger.

Réapprenons donc aux automobilistes à ne pas rouler plus vite que la distance libre devant eux, à ne pas vouloir toujours rouler au maximum des vitesses autorisées et à arrêter de se sentir tout puissant au volant. Il appartient à chacun d'avoir conscience de sa responsabilité citoyenne sur les routes en réfrénant ses pulsions.

Des aides complémentaires doivent être mise en place dans certaines zones dangereuses, mais rien ne vaut une adaptation de la conduite en fonction de son environnement.

Rappelons-nous simplement d'une chose concernant la vitesse. Il vaut mieux être en retard dans ce monde qu'en avance dans l'autre....