Sandra PEREIRA-OSTANEL
La France Insoumise
PAROLE AU POLITIQUE

Gilets jaunes

Sandra Përeira Ostanel. © DR
Sandra Përeira Ostanel. © DR

Pas une journée ces derniers mois sans que la question politique et sociale et donc inévitablement celle des “gilets jaunes” ne s’invite dans mon quotidien. Amis, collègues, militants qui m’entourent, citoyens que je croise, tous ont des avis, tous ont des envies, tous ont un besoin d’échanger, de partager, d’exprimer leur point de vue sur le climat du pays, de ce qu’ils vivent ou subissent dans leur vie personnelle, professionnelle ou militante.

J’écoute. J’observe. Beaucoup. Nous sommes bien loin des riens, des fainéants, des assistés, des abrutis, des illettrés…

Dans la vraie vie, les attentes des gens ordinaires ne sont pas extraordinaires. Mais ça, seules les élites l’ignorent. Les gens aspirent simplement – à l’image des “gilets jaunes” – à plus de justice sociale et fiscale et à plus de démocratie.

Les cahiers des revendications des Gilets jaunes sont on ne peut plus clairs : hausse du SMIC, démocratie, pouvoir d’achat, services publics, lutte contre l’évasion fiscale, prise en compte du vote blanc, fin du CICE, remise en place de l’ISF, retraites à 60 ans et j’en passe. Ils témoignent selon moi d’une maturité politique certaine des citoyens face aux désordres économiques et sociaux du moment, quoi qu’en disent les castes politiques, économiques et médiatiques de tout bord.

Les mesure-tte-s du Président Macron n’ont en réalité trompé personne et je ne souhaite même pas y revenir, elles ont été très bien comprises et analysées par la population qui poursuit de fait la mobilisation. Quant au “grand débat” annoncé, il me paraît en réalité rechercher l’étouffement du mouvement.

Les divisions orchestrées, les violentes attaques aux libertés d’expression, de manifester du gouvernement n’éteindront pas ce réveil citoyen. La prime de 300 euros accordée manu militari aux policiers illustre bien quant à elle la peur et l’impuissance d’un pouvoir à faire face à l’ampleur d’un mouvement qui les dépasse.

L’heure est pourtant à des réponses concrètes aux maux profonds exprimés et listés dans des cahiers revendicatifs sérieux et opiniâtres des “gilets jaunes” où l’intérêt général est des plus palpables.

Comment ce pouvoir n’a-t-il pas vu venir l’explosion de cette cocotte minute en ébullition que nombre de militants syndicaux et associatifs annonçaient et craignaient depuis de longs mois ?

Cette vague citoyenne, digne, réclame aujourd’hui sa part et je la soutiens pleinement. Jeunes, retraités, chômeurs, salariés précaires, patrons de PME… mobilisés aspirent à un changement radical de la politique du Président des riches.

Avec le mouvement de la France Insoumise, je serai toujours aux côtés de ceux qui luttent face au mépris et à l’indignité des pouvoirs, quels qu’ils soient.