Ainhoa AIZPURU

Climat : Bizi! accusela Mairie de Biarritz

L’association altermondialiste a dénoncé un détournement de fonds du Grenelle.

les militants de Bizi! en action avenue Reine Victoria. © Guillaume FAUVEAU
les militants de Bizi! en action avenue Reine Victoria. © Guillaume FAUVEAU

C’est un mercredi pas tout à fait comme les autres dans la cité balnéaire. Vers 10 heures, ce 15 mai, une dizaine d’activistes de Bizi! se sont déployés sur l’avenue de la Reine Victoria. Brandissant des pancartes, ils ont inscrit des messages à la peinture blanche sur le bitume : “Ici on détourne les fonds du Grenelle de l’environnement”. L’avenue a été bloquée quelques minutes, le temps d’une prise de parole.

A l’approche du sommet international du G7, il n’échappe à personne que la cité balnéaire se refait une beauté. A chaque coin de rue, des travaux et les désagréments qui vont avec. La récente rénovation de l’emblématique avenue de la Reine Victoria en est un exemple. Mais c’est aussi aux yeux de Bizi! “un véritable scandale” reflétant “la vision dépassée et égoïste de la Ville de Biarritz en matière de mobilités”.

“Dégradation du projet Tram’bus”

Bizi! a bien choisi son jour. L’association altermondialiste a souhaité frapper un grand coup au Pays Basque au lendemain de l’arrivée du projet de la loi mobilités à l’Assemblée nationale. Les travaux de rénovation paraissent en effet ne pas avoir modifié la nature de l’artère dédiée au tout voiture. La circulation en vélo reste quant à elle tout aussi "risquée" et “désagréable”. Les activistes de Bizi! dénoncent d’autre part une véritable dégradation du projet Tram’bus que le projet initial faisait arriver jusqu’au centre de la ville.

Document de présentation réalisé par le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) à l’appui, Bizi! soutient que le projet Tram’bus a bénéficié d’importants fonds du Grenelle de l’environnement destinés à financer la transition écologique et notamment les alternatives au tout voiture. Or, ces fonds auraient été utilisés par le maire de la cité balnéaire pour rénover des voies entières ne contribuant en rien ni à l’amélioration de la circulation des bus, ni à celle du vélo. Comble du paradoxe, Michel Veunac était président du SMTC à l’époque où le syndicat a répondu à l’appel à projet du Grenelle de l’environnement. “Bref, des fonds initialement destinés à la transition écologique sont utilisés à Biarritz pour financer la rénovation d’avenues symboles du tout voiture individuel” déplorent les activistes. Les militants sont repartis dans le calme après avoir appelé les citoyens à participer aux marches pour le climat organisées ce 25 mai au Pays Basque.