Pascal LESELLIER
Debout la France
PAROLE AU POLITIQUE

Ne pas confondre protectionnisme et nationalisme !

Pascal Lesellier. © DR
Pascal Lesellier. © DR

A écouter le président de la République, il y aurait d’un côté les progressistes favorables à une Union européenne ouverte sur le monde, et puis les autres, les populistes, les nationalistes, favorables au repli identitaire derrière des frontières hermétiques. Cette communication caricaturale du Président et de ses alliés répond au seul objectif de cliver les Français pour gagner les élections européennes de 2019. Le président s’égare. La moitié des Français, voire plus, ne veulent plus de cette UE, sans pour autant être populistes ou nationalistes. Ils veulent être entendus.

Le discours du Président et de ses alliés est relayé par une grande partie des médias qui ne fait pas dans la nuance. Là aussi, nous sommes dans le domaine de la caricature et de la stigmatisation. Des hommes politiques notamment étrangers sont rapidement étiquetés populistes ou nationalistes quand ils s’opposent à l’UE. Quiconque aujourd’hui ne partage pas la pensée politique bruxelloise est taxé d’anti-européen ou d’eurosceptique. Des débats dans les médias pourraient éclairer les citoyens sur le protectionnisme, le patriotisme, le nationalisme... Non, ils sont quasiment inexistants. Les grands médias privilégient le buzz, les petites phrases politiques plutôt que le débat de fond.

Non ! Vouloir protéger les Français contre le terrorisme avec plus de contrôles à nos frontières, ce n’est pas être nationaliste.

Non ! Vouloir limiter l’immigration pour une meilleure intégration des étrangers dans la société française, ce n’est pas être nationaliste.

Non ! Vouloir taxer des produits étrangers qui ne respectent pas nos normes environnementales ou sanitaires, ce n’est pas être nationaliste.

Notre ambition n’est pas d’envahir un pays militairement ou économiquement pour imposer un projet politique ou un modèle de société. Nos objectifs sont de protéger notre pays, de sauvegarder nos entreprises et nos emplois, de sauver notre République laïque et sociale et de rendre au peuple français sa souveraineté perdue dans les arcanes de l’UE.

Alors les dirigeants européens, Emmanuel Macron en tête, dans une impasse et en panne de projet politique, n’ont pas d’autre solution que d’opposer les progressistes aux populistes ou aux nationalistes.

Depuis plusieurs années, les élections dans les pays de l’UE (Autriche, Italie...) ont porté au pouvoir des partis dits populistes ou conservateurs. Les peuples n’ont fait qu’affirmer leurs craintes d’une perte d’identité et d’un manque crucial de protection face à la mondialisation. Il y a 25 ans, les dirigeants européens avaient pour projet de construire une Europe forte au modèle social exemplaire. Aujourd’hui, les peuples européens souffrent et sont insatisfaits. Oui, le nationalisme est en progression à cause d’une démocratie déficiente et de dirigeants européens méprisants.

C’est une Europe démocratique et protectrice qui vaincra le nationalisme.

La citation de Romain Gary est plus que jamais d’actualité: “Le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres”. Je rajouterais à cette maxime : “l’amour des siens et de nos voisins et amis patriotes” avec qui nous partageons l’idéal d’ une Europe des coopérations entre nations souveraines.