Lycéens - Lycée René Cassin, Bayonne
Amis de Moriba
EXTRAITS DE LETTRE

Lettres en soutien à Moriba

Mediabask a reçu le vendredi 15 février une pétition signée par 451 lycéens de l’établissement René Cassin de Bayonne exprimant leur “soutien vis à vis de Moriba et (leur) indignation face à l’acharnement que cet adolescent a subi”, et 27 lettres d’élèves de ce lycée. Elles expriment toutes, leur solidarité envers le jeune migrant guinéen Moriba Koivogui, également scolarisé à Cassin. Nous publions ici les extraits de cinq d’entre elles.

Moriba (...) s’épanouit dans la musique, pour lui c’est un moment où il peut lâcher prise tout en libérant ses émotions. Il nous a d’ailleurs fait part de son histoire ainsi. Il a toujours le sourire, il est toujours optimiste et est toujours là pour nous aider et nous encourager. Aujourd’hui, c’est à nous d’en faire autant ! Depuis deux jours la place de Moriba en classe est vide et cela nous rend plus que triste. La classe en souffre beaucoup, il y a un grand vide et un gros manque. On espère tous le revoir auprès de nous très vite car il est bien plus qu’un simple élève, mineur, il est notre ami et même bien plus pour moi, il est comme un frère et je ferai tout pour l’aider.
Anastasia Derynk

Moriba Koivogui (...) s’implique énormément dans ses études et fait preuve d’une grande concentration ainsi que de beaucoup d’efforts pour avoir son bac. S’il est si bon travailleur, il est surtout très humain, toujours souriant et amical.

Je ne connais Moriba que depuis la rentrée et sa bonne humeur et sa joie de vivre m’empêchent d’imaginer l’histoire qu’il a pu vivre et que vit encore mon ami.

Aujourd’hui, j’aimerais apporter tout mon soutien à ce frère dont la vie et l’histoire m’ont ouvert les yeux. Nous sommes tous concernés puisque son histoire, c’est aussi la nôtre, parce que nous avons le droit à l’éducation et parce que EUX, C’EST NOUS !
Roméo Dupuis

Moriba est non seulement mon camarade de classe, mais aussi mon ami. Selon moi, il incarne un modèle de courage et de volonté. C’est un garçon persévérant qui s’investit énormément dans le domaine scolaire. Cet élève au comportement irréprochable et qui fournit constamment un travail sans faille ne demande qu’une seule chose : apprendre. Comme chacun d’entre nous, il a le droit à l’éducation. (...) De plus, cette année, il s’est investi dans la préparation de plusieurs épreuves du baccalauréat et il serait injuste qu’il ne puisse pas passer comme nous tous les examens qu’il a préparés pendant plusieurs mois. Pour finir, je dois dire que Moriba, avec son sourire et son optimisme à toutes épreuves, nous montre tous les jours qu’il ne faut jamais baisser les bras et ne jamais perdre espoir. En plus d’être une source de joie, il est pour moi un modèle et sa présence m’est indispensable.
Julie Curutchet

(...) Moriba est devenu un exemple pour nous et il devrait être un exemple pour tous d’ailleurs. Moriba est celui qui nous incite à être meilleur ; et à tout donner pour notre scolarité. Il nous fait prendre conscience de la chance qu’on a. Ce jeune homme est incroyable : Il est désireux d’apprendre, il est volontaire et il fournit un travail honorable en classe. De plus, Moriba est un garçon généreux, qui nous donne l’envie d’aller en cours. Son sourire et sa joie de vivre illuminent nos journées et nous poussent à travailler ; c’est pourquoi il est important pour tous que Moriba puisse rester.
Kenza Ameziane

Je ne connais Moriba que depuis le mois de mai ou juin et j’ai eu la chance de le connaître mieux à partir de septembre, car on est tombé sur la même classe deux fois ! On s’est compris dès le début et tous nos délires et nos rigolades ont commencé très rapidement. Je ne sais pas s’il me voit de la même façon mais en tout cas, malgré le peu de temps qu’on a passé ensemble (cinq mois et demi), je le considère réellement comme un frère, comme si on venait vraiment de la même mère, et je ne serai pas capable de dire pourquoi, mais en tout cas, je sais que je ne voudrai jamais perdre un ami, et encore moins un frère.

Moriba est mon frère depuis qu’il m’a compris, depuis qu’il m’a inspiré et depuis qu’il m’a inconsciemment aidé, car oui, il m’a même aidé sans faire exprès (...).
Martin Sciammarella