Il semble que le Ministre de l'intérieur n'a pas intégré que la paix est un chemin à tracer après l'arrêt des hostilités, et ce par les deux parties.

Il n'a pas non plus compris -ou appris- qu'on ne "porte pas un coup" à un adversaire qui tend la main dans le but -justement- d'engager un processus de paix.

En l'occurrence, les cinq personnes interpellées à Louhossoa se veulent simplement des vecteurs de cette démarche essentielle.

Les gouvernements de France et d'Espagne refusent d'entamer ce qu'ont pourtant réussi à faire acteurs et victimes des violences passées : se parler et apaiser autant que faire se peut les souffrances vécues.

"Vivre ensemble" ne consiste pas pour les uns à faire des concessions que les autres n'envisageront jamais de faire.

Quant aux destructeurs d'armes, il y en eut beaucoup au cours de l'histoire. Ils furent nommés «résistants» ou «terroristes», selon les points de vue mais dans tous les cas, les armes détruites ne tuèrent plus.

Un amiral de la Marine française donna un jour l'ordre de détruire bon nombre d'armes dans la rade de Toulon. Il fut pour cela puni, puis réhabilité quelques années plus tard.

Il y a donc de l'espoir pour que le Gouvernement et son Ministre de l'Intérieur ne restent pas en rade de l'histoire!