17 octobre 2011 - 2016 cinq ans…

Cinq ans se sont écoulés depuis la conférence d’Aiete, et de l’arrêt de la lutte armée, après plusieurs conférences sur la paix. Ou en sommes-nous? Qu’avons-nous obtenons?

Durant ces cinq années, nous avons mis en avant les questions humanitaires: la reconnaissance des victimes, le vivre ensemble, le rapprochement des prisonniers, etc.

Dans le même temps, les États français et espagnols sont restés toujours enfermés dans une politique de répression et dans la négation de notre peuple et de nos droits fondamentaux!

Après cinq années, il serait temps de faire, de notre part, un bilan objectif et surtout d’en tirer les conséquences. Cette stratégie unilatérale nous a menés vers une impasse, c’est évident! Il est plus que temps de redresser la barre.

Il ne s’agit pas ici d’un simple problème humanitaire qui peut être résolu par des mesures de rapprochements, des libérations au compte-gouttes. Par des mesurettes institutionnelles. Ou par le grand pardon mutuel!

Il est plus que temps de remettre en avant les raisons de ce conflit POLITIQUE! C’est pour cela que nous devons affirmer et surtout mettre en avant que la résolution du conflit passe par la reconnaissance de nos droits fondamentaux! Ce qui veut dire, par l’acceptation de notre droit à l’autodétermination. La reconnaissance pleine et entière de notre langue. Concernant Ipar Euskal Herria, un véritable statut d’AUTONOMIE, comme une étape vers la réunification.

L’AMNISTIE TOTALE ET INCONDITIONNELLE des prisonniers politiques basques doit être le premier geste des gouvernements dans cette volonté de dialogue et de résolution du conflit. Aussi longtemps que celles et ceux qui ont participé à la lutte continueront à subir la répression et ne seront pas libres, notre peuple ne saurait concevoir que la page du conflit soit définitivement tournée.

Ne soyons pas naïfs, nous savons que, dans le contexte actuel, les États français et espagnols ne lâcheront rien et que nous ne sommes même plus un problème pour eux... puisque tout est calme ici! Il est donc plus qu’urgent de réfléchir et de définir TOUS ENSEMBLE (sans exclusions et non pas par une "élite", comme c’est trop souvent le cas dans le mouvement abertzale) à une stratégie d’insoumission et de désobéissance, créant ainsi une instabilité politique, jusqu'à obliger les états à s’asseoir et à dialoguer. Car il est faux de dire que nous pouvons gagner par la simple accumulation des forces - même si elle est nécessaire et même indispensable.

Les raisons qui nous ont amenés a la lutte, il y a plus 50 ans, sont toujours là, elles se sont mêmes aggravés. Nous devons donc continuer la lutte... car il y a toujours plus de raisons de lutter ! Continuer avec des moyens nouveaux, pouvant être assumés et compris par le plus grand nombre des citoyens d’Euskal Herria. Lutter avec détermination.